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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 18:01
Downtown Montréal

Bien sur je provoque… L’hiver à Montreal semble être un sacré truc ! En fait, je dois reconnaître que depuis mon arrivée aux USA je suis surpris par la réaction des « locaux » face au climat qu’ils subissent tous les ans. Au Texas, tout le monde m’avait prévenu que la chaleur était insoutenable en été, et c’est réellement le cas, mais personne n’y est réellement habitué ! La plupart des personnes que j’ai rencontrées en aout commençaient par dire « il fait chaud aujourd’hui ! » Non sans blague ? T’es à Houston mon gars !!! Sans tomber dans cette caricature, c’est un peu la même chose plus au nord chez nos amis Québecois. Avant d’arriver, j’avais dit à mon ami Olivier qu’il me tardait de retrouver des températures négatives car la semaine avant les vacances, je me baladais en T-shirt à 10 h le soir et que je n’avais pas l’impression de vivre l’hiver. Oui, oui, en février ! Bref il m’a avertit avec humour que de tels propos était passable d’exécution en cette terre francophone ! Plus sérieusement, j’ai été dans un premier temps surpris dans l’avion lorsque je constatais que les alentours des grands lacs du nord des USA n’étaient pas enneigés ! Heureusement, lors de mon escale à Cleveland je voyais enfin un fin tapis blanc, certes bien maigre, mais me rappelant enfin que l’hiver était bien là.

Début des chûtes de neige en milieu de semaine

Quelques heures plus tard à Montréal je ne pouvais plus me tromper : en quelques heures je venais de passer d’un endroit ou je me baladais par 25°C en T-shirt à un lieu ou je devais sortir bonnet et gants pour ne pas me laisser agresser par la température négative, soit une différence de 30 ° environ avec Houston !

Au centre ville

Pas trop de neige cependant. Avant d’atterrir, l’avion a fait une boucle au dessus de la ville me permettant d’ouvrir grand mes yeux et de comprendre que Montréal est bâtie sur le même modèle qu’une ville américaine : les tours de downtown, la ville qui s’étend autour et la banlieue encore un peu plus loin.


Banlieue à l’américaine là aussi, c'est-à-dire, un gros secteur résidentiel, et non comme un France une sorte de ghetto. L’ensemble est quadrillé par de grande et longue rues en ligne droite. La ressemblance s’arrête là ! Heureusement d’ailleurs !

Rue de la vieille ville

Ici la ville a une âme, petites boutiques un peu partout, confondues comme en Europe dans les petits immeubles, des gens marchent dans les rues, se déplacent à vélo… D’ailleurs lorsqu’Olivier me fera visiter la ville, nous ferons l’essentiel à pieds, traversant Downtown pour se rendre aux abords du Saint Laurent, ou encore se promener dans la vieille ville, puis dans ces rues animées qui donne vie et charme à cette ville.

Un petit bout d'Alsace

Enfin, si je suis venu à Montreal, c’est en premier lieu pour rendre visite à Olivier et son amie, mais faut il le rappeler, Olivier a été mon tout premier partenaire de cordée, lorsque nous faisions nos premiers pas en haute montagne dans les Alpes, dans les Pyrénées ou encore dans les grandes voies du Verdon. Il n’était donc pas question que je laisse mon matériel au chaud à Houston, et le fond de mon sac était bien entendu garni de piolets, crampons et autres instruments barbares…

Les 4+ du second jour - secteur Diablotins à Shawbridge

En effet, le Québec est sans doute avec la Norvège le paradis de la cascade de glace ! Dès le premier matin en fait nous irons voir de quoi sont faits les alentours de Montréal. C’est simple, on prend la voiture, on s’arrête acheter un peu de matériel, on roule encore 30 minutes et ca y est, un super spot est là, juste devant nous, de la belle glace pas trop dure par ces températures chaude (enfin… à peine négative quoi !).

Olivier à l'échauffement sous le soleil du second jour

N’ayant pas touché la glace depuis presque 2 ans, et ayant délaissé mes piolets depuis une bonne année après quelques déboires en montagne puis un déménagement outre Atlantique, je propose de commencer par un bon échauffement. Olivier en est pour sa part à sa 4ème sortie sur ce type de terrain.

Moi même dans Diablotin, 4+

En fait grimper sur de la glace c’est assez simple : on plante un piolet, on plante l’autre, on tire dessus pour monter les pieds sur lesquels sont fixés des crampons. Hop un coup de pied droit pour faire rentrer les crampons, et idem pour le pied gauche. Puis on recommence. La difficulté va alors venir de l’inclinaison de la glace et de la longueur des ressauts. 30 m de glace verticale seront donc plus dur que quelques ressauts couchés même plus longs.

Olivier ancre ses piolets au soleil !

Cette première journée sera donc une reprise, dans des niveaux assez facile (3 puis 3+) sur des cascades de glace de 20 à 60 m. Le second jour nous revenons sur le même spot, mais en ayant cette fois des objectifs un peu plus élevés : aller tâter du 4+, grade à la portée du commun des mortels, échauffement pour glaciairiste avertit, mais qui sera déjà un challenge pour nous cette semaine.

Dans le ressaut vertical de Diablotins

Il fait chaud en ce mardi, je grimpe même en remontant les manches, parfois en T-shirt à manche longue ! Du coup la glace n’est pas de première qualité, elle est recouverte d’une couche de sorbet archi mou. Il faut donc dégager cette première couche avant de pouvoir ancrer les piolets ce qui est encore plus fatiguant…

Echauffement musclé le matin

Le problème en glace, c’est qu’il faut placer régulièrement des broches à glace en guise de protection. Pour cela, on se tient à un piolet et on visse la broche… Il vaut donc mieux aller vite, car le bras qui tient le piolet fatigue vite ! Dans une section verticale on a donc le choix : soit mettre une broche et se fatiguer, soit ne pas protéger la section et grimper vite pour ne pas trop se fatiguer et donc diminuer le risque de tomber… Quel dilemme… Bref, j’arriverai en haut de ce premier grade 4+ de 30 – 35 m les bras durs comme du béton après une lutte acharnée avec un joli ressaut vertical de 10 m environ et surtout lutte avec moi-même pour me dépasser et ancrer mes piolets ! Olivier fera de même juste à près sur une glace un peu plus froide.

Au milieu : Topaze, mais avant il faut traverser la rivière !

Ces deux journées avaient pour but de nous préparer à un objectif un peu plus important : Topaze. Situé à 2h30 de route de Montréal, cette superbe cascade est cataloguée comme étant une des plus classiques du Québec. Pour s’y rendre nous partons la veille en pleine « mini » tempête.

Derrière le chasse neige sur la route de Topaze

En France par pareille chute de neige personne ne sortirai de chez soi, ici ca roule presque normalement ! La vitesse est limitée à 100 km/h, Olivier m’avait dit qu’en général tout le monde roulait à environ 120 km/h… mais par temps de neige, tout le monde respecte la limitation… Alors que chez nous tout le monde roulerai à 20 km/h..

Les gestes du matin !

Topaze, 150 m de haut, une longueur en 4+, de la glace épaisse, une rivière gelée à traverser encordé au cas ou (10 à 15 minutes pour traverser tout de même !), approche en raquette, le tout sous une météo maussade, un lendemain de mini tempête de neige…

A l'attaque de la première longueur

Bref ambiance ! Toutes les aspérités de la cascade sont recouvertes de neige ce qui me déstabilisera pas mal étant donné que je ne voyais pas mes piolets entrer dans la glace…

Petite vidéo : j'attaque la cascade !

Le ressaut vertical en 4+ est passé bien difficilement. Glace étrange très sculptée, très aérée aussi, donc difficile à protéger. Je ne sais pas très bien comment j’ai fini les derniers mouvements tellement j’étais cuit !

Ca à l'air facile d'en bas...

Olivier me dira qu’il avait eu plus peur dans ce truc en second que dans toutes les longueurs qu’il avait pu faire en tête…

Au premier relais, ambiance !

Au relais j’admire la rivière gelée et le paysage de ce « grand nord » alors qu’en y pensant bien nous sommes à la même latitude que Barcelone… Je me dis ensuite que finalement il faut être frappé pour grimper sur un truc qui n’est tout de même rien que d’autre que de l’eau… solidifiée certes mais rien d’autre que du H2O tout de même !

Le ressaut vertical de la fin et la vue sur la rivière

Nous commencerons les rappels à la tombée de la nuit, et attaquons donc le retour dans le noir complet. Journée épique pour nous, retour euphorique à la voiture… et là je lutte pour tenir compagnie à Olivier qui conduit… et finirai par sombrer dans un mauvais sommeil !

Au second relais : la cordée des Oliviers !

Le lendemain, courbaturé, je fêterai mes 30 ans. Première étape : un bar équipé d’un grand écran pour aller voir un match de hockey des Canadiens de Montreal. Il ne faut pas oublier que c’est le sport du coin et tout le monde semble être au courant de ce qui se passe dans cette équipe. En fait c’est assez cool, on est plusieurs, on boit des bières et on regarde le match ! Journée parfaite pour faire passer les courbatures ! Le soir, petite fête chez Olivier et Emilie avec des amis : vins, fromage et champagne… Quel bonheur que de manger de pleine bouchée de super fromages… ca me manquait tout de même un peu. Le réveil est difficile le lendemain. Cette première journée en tant que néo trentenaire sonne le retour à Houston. Olivier me laisse à l’aéroport, celant ainsi une merveilleuse semaine dans un pays charmant entre France et Amérique du nord. Le retour est un peu dur, il faut lutter contre la fatigue, repenser à aller au travail le lendemain, rattraper le travail en retard… C’est cours une semaine ! La suite ne s’avère pas plus reposante, je repars ce week end en Floride rendre une petite visite à Kevin. Mes parents arrivent dans 3 semaines et dans un mois nous partirons en famille pour un road trip au départ de Las Vegas direction Arizon, Utah et Nevada, route parsemée de parcs nationaux. Pour ma part il me reste une dizaine de semaine de cours. Fin mai mes élèves seront plongés dans leurs révisions et dans leurs examens, et juste après les corrections, il sera temps de repartir vers l’ouest pour 2 mois de road trip/grimpe/montagne. Je vous parlerai bientôt de ce nouveau séjour en Floride, mais aussi des matchs de basket NBA et du rodéo de Houston… A bientôt !

Vers Topaze, superbe cascade jaune au centre.
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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 08:22

Coucher de soleil sur Enchanted Rocks


Que le temps passe vite… A quand les journées de 30 heures ? Je me rends compte que j’ai abandonné ce blog pendant plus de 2 mois, laissant pour toute trace quelques images et impressions d’un trip à Philadelphie qui me parait déjà si loin… Non, pas de coup de blues, pas de moral bas ou je ne sais quoi qui pourrait expliquer mon absence de nouvelles de cette nouvelle année ! Enfin si... un rythme tout simplement trop soutenu pour réussir à tout faire de front, et peut être un besoin de prendre  de la distance, de vraiment profiter à fond de tous les instants possible. Donc oui, je suis en retard, en retard dans mes correspondances, en retard dans le suivit de ce blog (et pourtant il y aurait tant à raconter…), en retard dans mon sommeil… Milles excuses à tous, ce n’est pas pour autant que je vous oublie !



 

Bref, je profite de ce premier jour des vacances d’hiver pour faire ce petit mea-culpa et surtout résumer les quelques secondes… que dis je, semaines qui se sont écoulées depuis ma dernière intervention !

 

Tessin sous la neige.. Vive le ski !


Décembre, période de Noel, période de traditions et de retrouvailles familiales, d’agapes et d’abondance, de festin et de gourmandises, ou les mets succèdent aux vins… A moins que ces derniers accompagnent les premiers… Allez savoir… 



Me revoilà donc en France. Le trajet de retour à été une horreur, un avion surbooké, du coup les sièges attribués ont été redistribués, je me retrouve ainsi, Ô horreur pour un grand comme moi, au milieu de ce Boeing avec pour voisin, à ma droite un ronfleur qui ne se sera même pas réveillé pour le décollage et à ma gauche une paire de bavards insomniaques qui n’auront cessé de refaire le monde, de façon certes très intéressante, mais trop bruyante au gout d’une personne qui n’a qu’un seul but : DORMIR ! Et je ne compte pas le nombre de bout de choux de moins de 18 mois qui n’avaient pas vraiment l’air d’apprécier ce vol… Films nuls, nourriture simplement infâme (et pourtant ceux qui me connaissent savent que je ne suis vraiment pas difficile et que j’ingurgite tout…). Bref, entre 7 heures de décalage, plus une nuit quasi blanche, je me retrouve tout surpris à Strasbourg au milieu de personnes parlant français ! J’ai même du mal à ne pas répondre aux caissières/caissiers en anglais…



9 jours dans l’Hexagone, 9 jours bien trop courts, ou famille et amis me feront le plaisir de me tenir compagnie. Mais 9 jours c’est vraiment trop court… Alors cafouillage d’horaires, amis vus parfois au lance pierre, grand parents, train, bus, train encore… Bref malgré tout, cela a été un plaisir de voir tout ce petit monde !

Enfin Noel reste encore et avant tout une fête. La encore famille, vins français (il y a au moins un domaine ou je suis chauvin…), mais aussi un peu de ski dans une poudre de rêve, balade dans un décor que je ne pourrai jamais oublier, tant cette Petite Suisse que je ne verrai plus beaucoup restera à jamais pour moi un endroit où je sais que j’ai pu et que je peux m’y ressourcer.



 9 jours, c’est court. Trop court. Il faut donc rentrer, (dans un avion cette fois confortable), et si le petit pincement au cœur est toujours présent au moment de quitter les proches, il est cette fois moins intense, et j’éprouve même une certaine euphorie à l’atterrissage, ici, mon nouveau chez moi.

Le rythme est immédiatement soutenu, je décide de partir tous les week end parfois qu’un seul jour, avec pour but de grimper au maximum ! Je découvre alors encore une fois de nouveaux endroits, qui à chaque fois me surprennent ! Que ce soit Raimer’s Ranch, sorte de parc privé ou le calcaire est déversant à souhait, d’une hauteur certes faible, mais réservant de magnifiques voies ou pugnacité et détermination sont nécessaires, ou encore les Kiamichis Mountains en Oklahoma, j’ouvre à chaque fois grand mes yeux !

Raimer’s Ranch est comme son nom l’indique un ranch non loin d’Austin. On grimpe sur une barrière de calcaire, surplombant une rivière, cadre silencieux et reposant, idéal pour finir la semaine. On s’y rend à la journée, partant de bonne heure le samedi ou le dimanche.


Les Kaimichis Mountains et leur forêt


L’Oklahoma est par contre bien différent ! Moi qui ne connaissais de cet état, il y a encore quelques mois rien d’autre que le nom, je suis réellement impressionné par ce petit bout de territoire. Lors de mon premier séjour j’avais déjà été quasi fasciné, mais la encore je fais des yeux ronds !


Sur le grès gris, presque comme chez moi !


Je profite du Martin Luther King Day pour m’enfuir vers chez Terry qui habite près de Dallas. Le lendemain nous rentrons dans ces collines après avoir fait le tour de la Méditerranée… Non je n’ai rien bu ! Mais jugez plutôt : pour s’y rendre j’ai du traverser Palestine, Corsicana, Athen, Paris… et oui…



Paris est au nord du Texas, et c’est juste un peu plus haut lorsqu’on traverse la frontière avec l’Oklahoma que le paysage change. La forêt prend le dessus, forêt de pins dense et épaisse. Antlers est la ville locale, un vrai trou en fait… Dans le supermarché, quasi aucun fruit ou légume, juste de la viande et quelques morceaux de Cheddar… Des Chips… le responsable du camping prend sa voiture pour venir nous voir. 200 m à parcourir… Puis cette foret traversée par une seule route, et truffée de pistes… Je comprends d’un coup l’utilité d’un véhicule tout terrain tant les dites pistes ressemblent parfois à nos lignes de parcelles bien raides des Vosges du Nord ! Un peu plus carrossable tout de même ! Heureusement je me faisais conduire !



Ici on retrouve du grès gris ou orange dont la structure ressemble un peu à nos barres rocheuses roses. Terry a ouvert pas mal de voies ici, souvent très jolies même si le rocher n’est pas toujours solide. Le second jour est dédié à l’ouverture d’autres voies sur coinceurs ! Je me retrouve donc à ouvrir une ligne sympa et facile « Squirrel Dance Floor » 5b ! Marrant ce coin ! Je verrai aussi dans cette vaste forêt mes premiers Tatous, animal surprenant !

 

Je  ne vais pas m’attarder sur les curiosités géologiques locales, si ce n’est pour confirmer ce que je pensais : les styles de grimpes sont divers et variés, mais dès qu’il s’agit de grimper dans des endroits non équipés, on revient aux bonnes fissures ! Et comment grimper une fissure lisse ? En coinçant les doigts et mains dedans ! On met la main dedans, on tourne, on tire… Oui ca fait mal aux mains… et aux pieds… Oui, oui on fait pareil avec les pieds… Mais je l’ai toujours dit, la grimpe est un truc de fous…

 


Pour finir, car il se fait tard ici, je peux annoncer que je viens de signer mon contrat pour l’année prochaine. Je reste donc une année de plus ici, pas vraiment pressé de rentrer en France. Houston n’est pas une ville extraordinaire, mais c’est un endroit ou tout ou presque est possible. Certes les montagnes commencent à me manquer, mais d’un autre coté, nous sommes le 14 février et je sors le soir en chemise ! Il faisait 23 ° à minuit hier soir ! La musique en tout genre est accessible, le blues est partout. Moi qui ne connaissais de cette musique que les mélodies de Fats Domino j’en prends ici plein les oreilles… Mais aussi Jazz (plus rare) ou encore tout droit venu du pays Cajun, le zydeco.



Alors non, ici ce n’est pas le paradis, il y a du bon et du mauvais, comme partout je pense, mais je m’y sens bien pour le moment, j’ai aussi l’impression d’avoir retrouvé des valeurs perdues chez nous… II y a deux ans je n'aurais jamais pensé vivre aux USA et au Texas en particulier... I

ci l’enseignant n’est pas vu comme un paresseux qu’on jalouse… Quel plaisir d’avoir le sentiment de faire quelque chose de bien… et lorsque c’est bien fait on vient aussi vous le dire ! Et ceci ne se limite pas à mon école un peu hors normes, mais c’est un sentiment général. Quelle différence n’est ce pas ?

 

Demain je décolle pour Montréal, j’y serais pour une semaine et je donnerai donc des nouvelles à mon retour ! La suite de l’année s’annonce animée, je n’en dis pas plus pour l’instant, je vous laisserai découvrir les divers projets de voyages au fur et à mesure !

Bon vent, bonne continuation à tous !


Depuis ma tente au matin à Enchanted Rock

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 03:57
Philadelphie de nuit vue depuis le musée d'art

Lundi 22 décembre. Dans moins d’une heure je serais en route pour l’aéroport, pour un court séjour en France. Trop court comme toujours… et je finirai sans doute ce texte demain à l’aéroport de Frankfurt en attendant la navette me conduisant à Strasbourg. Pour une fois, il fait plus froid ici qu’en Europe : 0° à midi ! Après mon séjour à Joshua Tree, on a même eu le droit de voir la neige blanchir les pelouses par ici ! Bon ok, 1 à 2 mm de petite poudre blanche qui n’a tenu guère plus de 2 ou 3 heures ! La météo est toujours très changeante, car il y a quelques jours je portais encore (ou à nouveau) T-shirts et autre chemises à manches courtes… Oui, en décembre ! Dur de se dire que dans 2 jours c’est Noel dans ces conditions ! Le seul indicateur étant sans doutes les quelques décoration qu’on voit égayer un peu cette période assez grise, ou encore les hordes de consommateurs se ruant dans les galeries marchandes, car ici on a bien compris une chose : les soldes se font avant les fêtes ! Mais il paraît qu’après les fêtes on brade encore plus… Je ne serais pas là pour vérifier. Ces dernières semaines étant chargées, j’ai besoin d’un peu de repos…

Il n'y a pas si longtemps on attachait les chevaux devant ce style de batiments !

En effet, après mon trip grimpe à Joshua Tree, je n’ai pas passé un seul week-end complet à Houston. J’ai donc directement enchainé par une sortie scolaire à Fredericksburg avec les classes d’allemand de l’école.


J’étais déjà allé 2 fois dans cette petite ville du « début de l’ouest du Texas » sans pour autant l’avoir visitée. J’en avais déjà parlé, il s’agit là d’une ancienne colonie allemande ayant eu pour but de peupler et conquérir ce fameux « début de l’ouest du Texas », il y de cela pas beaucoup plus d’un siècle. Nous voici donc 24 élèves, ma collègue et moi à visiter le musée des pionniers, sorte de vitrine « petite maison dans la prairie » nettement moins bucolique mais plus réaliste.

Cabinet dentaire des premiers colons... ca laisse songeur...

Il s'agit bien de la parade de Noel...

 Dans la ville, seuls les anciens parlent encore un vieil allemand. Le soir, après les wienerschnitzel (pas mal du tout…) c’est la parade de Noel, ou un peu tout et n’importe quoi défile dans la rue principale, ouvrant les portes d’un marché de Noël local germano américain… sans doutes plus américain que germano d’ailleurs !


Noel j'ai dit !


La plupart des élèves repère bien vite une patinoire sur laquelle, vaincu par leur insistance, je ferais moi aussi des tours de piste. 9 heures de bus au total pour un moment bien sympathique peut être un peu court.

Le concours de sapins.

Une semaine de cours, et c’est repartit, direction Philadelphie, sur la côte est, 3h30 d’avion, pour un stage. Tout à fait, un stage à l’autre bout du pays. Non seulement le stage est super, sans doutes le meilleur stage auquel j’ai pu assister, mais surtout un week end de tourisme dans cette jolie ville totalement différente de ce que je connaissais jusque la des USA.

Le City Hall

La ville est ancienne, plus de 2 siècles, elle a donc vu la naissance de la nation et c’est d’ailleurs ici que se trouve cette fameuse Liberty Bell (cloche de la liberté) symbole américain fort (ah ah vous ne le saviez pas hein… ben moi non plus avant de l’avoir vue…).


Pour moi ce n’est qu’une cloche, qui plus est fissurée, et qui ne peut donc plus sonner ! Et oui comme quoi la symbolique parfois… Nous sommes deux collègues de mon école à pouvoir ainsi nous promener tout le samedi essentiellement autour de Down Town au milieu des buildings, des squares ou des bâtiments anciens. Down Town est ici organisé autour du City Hall, superbe bâtisse surmontée d’une statue de William Penn fondateur de l’état de Pennsylvanie.


Les rues sont larges et longues, et c’est un vrai plaisir de s’y promener au milieu de boutiques en tout genre et autres restaurants divers (et pas mauvais…). Il fait froid ce jour là, le vent du nord souffle, et la température ressentie est annoncée à -10 °C ce qui nous change pas mal !


Ambiance au marché Italien


Malgré tout c’est un réel plaisir que de pouvoir à nouveau marcher, visiter de cette façon le marché italien, les bords de la rivière Schuylkill, la vieille ville ou encore le hall dédié à cette fameuse Liberty Bell.



Le jour suivant (un peu moins froid), nous verra remonter une grande avenue pour aller visiter le musée d’art, réellement énorme et qui nécessiterait une bonne journée à lui seul.


Hélas, ayant « brunché » assez tard, nous n’aurons qu’une heure et demie pour contempler de très belles œuvres, dont un nombre étonnant de français (Monet, Pissaro, Renoir…) et surtout une très belle salle principalement dédiée à Picasso. Un très beau Juan Gris. Miro à ses débuts. Mais ce musée, comme la ville est mondialement connu dans un tout autre contexte. Aller, regardez un peu la photo, ca ne vous rappelle rien ?

Le fameux musée d'art de Philadelphie

Bon 1976, The Italian Stallion ? Un film… non toujours pas ? Bon un film que tout le monde connait même si c’est bien plus proche d’un gros nanard que d’un chef d’œuvre… Boxe ???? Ahhh enfin... Oui, c’est Rocky qui remonte les marches de ce musée lors de son footing dans le film du même nom, un peu avant de clamer son légendaire « Adrieeennnnnneeeee »… Le pire c’est que devant le musée on retrouve une statue de ce cher Rocky, alias Sylvester Stallone !

Nutcraker qu'on retrouve un peu partout à Noel

D’ailleurs il y a beaucoup de statue dont on peut se demander le pourquoi de leur présence en ce lieu : Jeanne d’Arc par exemple… No comment ! Un grand nombre de personne passe donc devant ce musée, en remontant les marches dans le seul de but de marcher dans les pas de ce légendaire Rocky, en courant parfois, en fredonnant la mélodie…




 Fermons la parenthèse, parlons gastronomie ! La spécialité locale est le Phily Cheesesteack , genre de Cheese Burger amélioré dans un pain qui ressemble presque à une baguette, mais qui bien entendu n’en est pas une… Pas mauvais en fait, mais tout de même bien gras. Alors que tout autour de bons petits restaurant cuisinent plutôt très bien. Mais bon passer à coté d’une spécialité sans y gouter…




Me voici enfin à l’aéroport de Frankfurt, déjà en Europe. Le bus pour Strasbourg devrait arriver d’une minute à l’autre, il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter à toutes et tous, d’excellentes fêtes de fin d’année ! Je vous donne donc rendez vous l’année prochaine, avec, en principe, des séjours prévus à Montréal, en Arizona/Utah pour visiter les parcs nationaux et les déserts et sans doutes un road trip/grimpe de deux mois en été ! Encore une fois : MEILLEURS VŒUX !

Les Boat Houses, toujours illuminées au bord de la rivière

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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 04:41

Depuis le camping... c'est pas magique ?


Premier jour officiel des vacances ! Ouf, j’ai enfin le temps depuis plus d’un mois d’écrire une petite page !

Non ce n’est pas de la paresse, mais juste un emploi du temps plutôt dense ces derniers temps…



En effet, ma dernière intervention sur la toile précédait de peu le break de Thanksgiving, plus un gros week end que de véritable vacances, mais tout de même une coupure très attendue. 5 jours. 5 jours à meubler, 5 jours pour bouger !



 Kevin m’avait proposé de partir grimper avec lui pendant ces 5 jours, et après quelques hésitations quant à la destination, nous étions tombés d’accord pour Joshua Tree National Park en Californie, à 2h30 de Los Angeles.

 


Ce parc porte le nom de ces fameux « arbres » qui se dressent dans le désert des Mojaves, vaste étendue (de Las Vegas en Arizon au sud de la Californie) englobant entre autre le Parc National de Death Valley et bien entendu celui de Joshua Tree.


Joshua Tree au coucher de soleil


Ces « arbres » ne sont pas en fait de vrais arbres, car leur tronc fibreux ne comporte pas d’anneaux de croissance. Il s’agit en fait d’une espèce de Yucca.

Le Parc est en fait un vaste plateau, bordé de tous les cotés par des montagnes. Sur ce plateau, des protubérances rocheuses semblent sortir de terre, offrant aux adeptes de verticalité un terrain de jeu incroyable et varié, le tout sur un rocher souvent excellent, mais parfois épouvantable (et effrayant…) ! Ce granit à gros grains, offre une adhérence incroyable, mais en contre partie est particulièrement abrasif… Ca promet pour les doigts !


Prêt à grimper...


Olivier assuré par Kevin dans un 5.10 d


Et oui pas facile...


De jolis petits cactus bien piquants !


J’ajouterai tout de même que ce petit coin fort sympathique est un haut lieu mondial de l’escalade, situé non loin du Yosemite, c’est l’endroit parfais pour grimper lorsque plus en altitude il neige ou il fait froid. Ici, quelques personnes et quelques voies ont contribué à faire évoluer l’histoire de l’escalade !


Un peu d'échauffement au matin, l'adhérence est bonne !!!


Bref après un week end passé au lit avec une vilaine grippe, je m’envole, en ce mercredi 26 novembre pour cette mégalopole qu’est Los Angeles.


Ruth découvre d'ailleurs les joies de l'adhérence


Petit rappel : Houston est la 4ème ville des USA, et Los Angeles la seconde… En décollant je regarde derrière moi et a part les quelques tours de Down Town, le reste de l’agglomération est confondu dans la végétation. 3 heures plus tard, je suis impressionné par l’immensité de Los Angeles, qui est en fait une étendue d’habitation au milieu d’un désert ! Je n’avais jamais rien vu d’aussi énorme…


Oui, oui, encore des cactus..


Kevin est au rendez vous, avec Ruth et l’invité surprise… Vous aviez peut être remarqué un échange un peu surprenant dans les commentaires du dernier article entre 2 Oliviers… Pour résumer, mon très bon ami québécois Olivier a appris le lundi 24 (oui, oui 2 jours avant le départ…) que Kevin et moi nous retrouvions dans ce parc.  Après un ou deux échanges de mails, il m’appelle en ce lundi soir pour me dire qu’il venait de prendre son billet pour se joindre à nous ! Pour replacer le tout dans son contexte, il faut savoir que je n’avais pas vu ce super québécois depuis son départ de France, il y a plus de 7 ans…


Au matin il faut chercher le soleil pour se réchauffer

 

Et oui pour une fois je suis sur les photos ! Très jolie fissure en 5.10 b


Bref c’est sur fond de retrouvailles que nous atteignons Joshua Tree le mercredi en fin d’après midi, sous la pluie !


Olivier s'équipe... ca fait pas mal de poids en plus !


Les averses sont cependant espacées, et à la tombée du jour, Kevin se gare devant une formation rocheuse, libérant ainsi les Oliviers qui se ruent sur les premiers blocs de granite pour simplement toucher ce rocher tant attendu, tels de vrais enfants…



Nous passerons les 3 jours suivants à grimper un peu partout dans ce parc, mais passant aussi beaucoup de temps à simplement marcher dans ce décor spectaculaire, ou même à s’asseoir et à discuter, savourant le soleil froid de cette fin novembre. Nous grimperons presque toujours en polaire-bonnet tout de même…


Ca doit etre super intéressant ce qui se passe à gauche...


Quel plaisir que d’être enfin dehors, en pleine nature ! Pas d’habitation dans le parc, pas de douches, rien… Un vrai bonheur !


Et oui pas facile donc parfois ca tombe...

 


Kevin arrivera même à nous ajouter un peu de dinde (en boite) à notre repas le soir de Thanksgiving ! Cependant, emmitouflés dans nos vestes/bonnets/gants, la veillée ne fut pas longue !


Kevin et Ruth au coucher de soleil

 

La grimpe est variée, souvent exigeante, souvent sur coinceur. Je peux enfin mettre en application les mouvements et techniques travaillés au Texas.


Kevin après un joli 5.10d avant que le soleil ne disparaisse.


Coincements dans les fissures, placements de coinceurs parfois très difficiles, comme dans ce 5.11 a du premier jour, court, joli, protégé par un bon petit coinceur câblé, juste au bord d’une fissure fine… Adrénaline… hummmm !


Toujours cette jolie fissure en 5.10 b.  On se concentre pour placer les coinceurs !


Je retiendrai une voie magnifique, « The Official Route of the 1984 Olympics » 5.10c , superbe du début à la fin, escalade exigeante et soutenue ! Une des plus belle voie que j’ai pu faire dans ce niveau !



Et oui Kevin adore !!!


Dernière grimpette du séjour... Il faut en profiter !


Le séjour est hélas trop court (comme toujours…) le dimanche arrivant nous pousse à retourner vers nos chez nous respectifs en nous promettant de ne plus attendre aussi longtemps pour nous revoir !  C’est d’ailleurs chose sure puisque j’ai déjà mon billet pour aller visiter Montreal en février…



Pour ceux qui sont intéressés; il y a plus de photos par ici :

http://picasaweb.google.com/climberprof/JoshuaTree1erJour?authkey=36MrnmlGSL4#


http://picasaweb.google.com/climberprof/JoshuaTreeSecondDay?authkey=MkFLcOGTx-8#


http://picasaweb.google.com/climberprof/JoshuaTreeThirdDayAndLastOne?authkey=CXYEkw768II#



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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 20:53

« Yes we can… » Pas mal de monde sourit après ces élections, beaucoup de personnes avouent leur satisfaction d’avoir enfin un nouveau visage à la tête de leur pays, et les partisans démocrates se révèlent.

Jusqu’à présent rares avaient été les personnes que j’avais pu rencontrer et qui exprimait leur désir de voter pour ce candidat qu’on veut atypique. Seul les sympathisants républicains clamaient haut et fort leur souhait de voir le fameux couple lui aussi atypique atteindre le sommet de la hiérarchie américaine. Bref on sentait une sorte d’inquiétude latente, les un écrasants presque les autres verbalement. N’oublions pas que je suis ici, dans le sud des Etats-Unis, dans la « bible belt », où le sentiment conservateur prédomine, il n’est donc pas bien vu du tout d’afficher une appartenance politique autre. Cependant là aussi tout change, puisque différents comtés du Texas sont passés démocrates.

Mais finalement, pas mal de monde se pose une question : qu’est ce qui rend Obama si populaire ?

Certains m’on dit « au moins ca ne sera pas pire », d’autres « le reste du monde arrêtera peut être de nous détester ». Bref plus qu’un programme (discutable et peu précis d’ailleurs) ce nouveau président est avant tout un symbole et incarne plusieurs valeurs : intelligence, représentativité de minorités, changement… J’ai tout de même entendu des partisans de McCain/Palin, me parler de lui comme étant avant tout un terroriste…

Beaucoup sont conscient du fait que finalement rien ne risque de vraiment changer dans l’immédiat, mais encore une fois « ca ne sera pas pire… »

Après mon séjour assez génial en Oklahoma, je devais enchaîner par un week end à Enchanted Rocks (voir Cactus, granite et Run Out) pour participer au Granite Gripper 2008, c'est-à-dire un rassemblement – compétition de grimpeurs du centre Texas. Sans doutes un des plus gros rassemblements de grimpeur du Texas d’ailleurs !

C’est donc dans ce climat de satisfaction générale que je quitte Houston le vendredi soir pour 4 heures 30 de route vers ce très joli State Park.

Etant toujours blessé au doigt, je n’ai bien entendu aucune ambition dans cette compétition, aussi j’avais proposé à des membres de mon club de leur donner un coup de main. En effet, il y a plusieurs catégories définies par le niveau des voies grimpées (débutant :5.9 et moins ; intermédiaire : 5.10 et moins ; avancé : 5.11 et moins et open : 5.12 et moins) et à chaque voie est attribué un nombre de points et une voie grimpée en tête est dotée de plus de points qu’une voie gravie en second. Le total des points correspondant aux 5 voies les plus dures donnera le classement.

Et c'est partit pour une journée de grimpe !

Avant ma blessure je m’étais inscrit dans la catégorie Open, mais avec mon doigt, je ne peux pas grimper à mon niveau maximum, mais je peux tout de même poser les cordes pour mes deux partenaires Marina et Grace qui concourent respectivement dans la catégorie « débutant » et « intermédiaire ». Dès le début les sensations sont bonnes, et lorsque je vois un joli 5.11 a en légère dalle je me fais tout de même plaisir…

Les bloqueurs déja à pieds d'oeuvre...

Je continuerai la journée à grimper libéré, sans aucun crainte, et en finissant par 2 jolies voies en Run Out : un 6b (5.10 d) de 28 m ayant 2 points pour toute protection et un 6b+ de 40 m avec 3 points assez bien placés.

Le dimanche dans Eat, 5.10a superbe

Superbe journée de grimpe, et malgré mon doigt j’ai pu me faire plaisir !

Que de monde !

Le soir l’ambiance est très sympa, 200 personnes environ, une loterie pour commencer avec tellement de lots qu’à la fin les organisateurs finissent par les jeter dans le public… Je récupère un joli livre sur Royal Robbins.

Ryan vient de gagner un chapeau...

Puis vient le classement, du « bloc »pour commencer. Surprise, la catégorie « avancée » des filles voit 4 ex aequo finir à la première place… Mais que faire : concours de pompes ! C’est irréel… Et forcément comme le public est constitué de 75% de représentants  de la gente masculine, les encouragements vont bon train… No comment…

Et c'est partit pour les pompes... Up, Down, Up....

Et c’est enfin au tour de la catégorie « falaise ». Marina est seconde de sa catégorie, Grace première. Belle satisfaction ! Les prix sont généreux, pas mal de matériel. Un peu plus tard dans la catégorie « Open » homme, j’ai la surprise d’entendre mon nom pour la seconde place…

Marina dans Eat

Et oui, finalement à force d’enchaîner les run outs j’ai totalisé pas mal de points (il y a des bonus pour les run outs) et me retrouve tout surpris à cette fort sympathique place ! Et je suis encore plus surpris lorsque m’on remet dans les mains, l’équivalent de 300 dollars de lots en paire de chaussons d’escalade, un friend, un DVD et j’en passe !

Grace dans Eat

Corey Rich, photographe assez connu (tous les grimpeurs ont déjà vu des photos de lui c’est certain ! et les autres sans doutes aussi…) clôt la soirée par un superbe diaporama commenté.

Le dimanche nous verra grimper une très jolie fissure en 5.10a, sur coinceurs bien sur !

Cactus et granite

Pour mon second séjour à Enchanted Rocks je suis encore une fois surpris par la beauté de ce coin, ou les bois de mesquite alternent avec des millions de cactus superbes et dévoilant par endroit ce superbe rocher rouge orangé. Ici aussi la vue porte loin, et le Texas sauvage commence, s’étalant vers l’Ouest.

C’est plein d’image dans la tête que j’attaquerai cette semaine de cours, semaine du Homecoming. C'est-à-dire la semaine préparant le retour des anciens élèves dans l’établissement, le vendredi.


Cette semaine un peu particulière est donc peuplée de divers évènements : lundi, journée des jumeaux (habillés en jumeaux ou en triplés…) ; mardi journée des chapeaux (certains très originaux…) ; mercredi journée pyjama (très intéressant de voir les élèves en grenouillère bleu avec chaussons jaunes ou en pyjama bob l’éponge…) ; jeudi journée T-shirt spécial « Homecoming ». Le vendredi est un peu plus denses : Pep rallye le matin (auquel je n’ai pu assister hélas), il s’agit du traditionnel show des cheerleaders afin de motiver l’équipe de foot qui jouera le soir.

Ce match évènement est préparé avec soin : l’équipe adverse est choisie de telle sorte que l’école ne puisse perdre (et oui…) !! Bref tout le monde se retrouve dans les tribunes du stade flambant neuf pour acclamer la réussite de nos joueurs. Fort sympathique. Je me rends alors compte que contrairement à chez nous, ici l’école n’est pas seulement un endroit ou il faut se rendre pour apprendre, mais c’est aussi et surtout un endroit ou on peut passer de bons moments, participer à de réels clubs. De nombreux élèves viennent volontairement le matin avant les cours faire un footing, s’entrainer à tirer des paniers à 3 points… Bref il y a une réelle vie autour du campus, qui permet de fédérer un peu plus la communauté mais qui permet aussi de rencontrer élèves et parents dans un autre contexte et de parler d’autres choses que des cours, du travail. A méditer…

Pour ceux qui souhaitent voir d'autres photos, voici les liens vers des albums :

Oklahoma :

http://picasaweb.google.com/climberprof/FallGatheringAtQuartzMountain?authkey=EQbwYsJrujM#

http://picasaweb.google.com/climberprof/FallGatheringAtQuartzMountain02?authkey=4BtYVZE9NG8#

Granite Gripper :

http://picasaweb.google.com/climberprof/GraniteGripper2008FirstDay?authkey=jLBLKaZqFQE#

http://picasaweb.google.com/climberprof/GraniteGrippeSecondDay?authkey=ZyY2xj1wqdo#


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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 03:15

Champs de coton, coucher de soleil et paysage ultra plat en arrière plan !

Que d’évènements en cette fin novembre… mais commençons par le début ! Jeudi je prends la route pour rejoindre Terry (voir « Cactus, granite et run outs ») qui habite près de Dallas. La route est intéressante, bordée de puits de pétrole, de Black Angus (le meilleur bœuf que j’ai pu manger…) ou de Texas Long Horn (pas encore gouté celui la…sais même pas si ca se mange…) dans des paysages assez variés, forestiers ou agricoles. Les 4 heures de route passent vite, musique à fond, avec pour toute pause une tentative pour acheter quelques bières avant de rejoindre Terry à Van…

Hélas il habite dans un compté où il est impossible de trouver de l’alcool… Et oui ca existe ! Il est possible d’en consommer, mais pas d’en acheter… Hypocrisie, encore et toujours… C'est pas grave nous ferons le plein plus tard !

Nous voila équipé pour le week end !

Mais pourquoi ce voyage ? Terry m’avait proposé de le rejoindre pour aller dans le State Park de Quartz Mountain en Oklahoma afin de participer au Fall Gathering. Ce rassemblement est une sorte de tradition locale, ou les grimpeurs du coin se retrouvent. En fait la falaise appartenait il y a quelques années à un fermier, qui a toujours facilité l’accès de cette falaise aux grimpeurs.

La falaise et les champs de coton

A sa mort, les grimpeurs ont pu racheter ce petit coin pour un prix symbolique, en se cotisant. Ils ont ensuite fait don de leur nouvelle possession à l’état afin d’ajouter ce petit lopin de terre au parc existant, tout en demandant à avoir toujours un accès à cette falaise et à pouvoir camper près du parking.

Un petit parking tout proche, camping autorisé, des mesquites partout....

Pour rejoindre ce petit coin qui a l’air bien sympathique, il faudra encore rouler 5 heures le vendredi en compagnie cette fois de Terry, de Laura et de ses 2 enfants. Rien de tel que de discuter avec de petits enfants (4 et 7 ans) pour apprendre l’anglais !!!! Dallas, Forth Worth, Wichita Falls…

Terry attaque le solo du soir !

La route est longue, mais encore variée, entourée de centaines de puits de pétrole, de puits de gaz, de paysages de plus en plus plats… et les champs de cotons commencent à apparaître.

La falaise

En arrivant, le parking est encore loin d’être rempli, quelques voitures, pas mal de grimpeurs. Terry, met son baudrier, prend une paire de chaussons, et c’est tout… Il me demande de le suivre. And that’s it ? No rope ? We don’t need it now…. Je reste un peu perplexe mais le suit. Ici encore plus qu’à Enchanted Rocks, les run outs sont nombreux. Et certaines voies du topo sont même indiquées comme « solo » !

Et c’est par la qu’on commence, une voie de 60 m environ en solo, facile, en dalle, très très jolie qui nous amène au sommet de ce gros bloc à gauche de la falaise « Snake head » comme il l’appelle. Une fois là haut, il faut sauter sur l’autre bloc… J’hésite, et du coup Terry, demande aux personnes du parking de m’encourager… Applaudissement, cris… j’ai pas le chois, je saute…

Je sauuuuuute... ouf...

Marrant ! Cette première soirée marque aussi Halloween, quelques citrouilles, une gamine déguisée en chat viendra collecter les fameux bonbons. Soirée arrosée, autour du feu, grimpeurs sympas… Bonne première journée.

Le samedi marque l’apogée de ce rassemblement. 80 personnes environ sont là, certains viennent de Chicago ou même de Los Angeles.

Ca grimpe de bon matin !

Beaucoup me diront que pour eux c’est mieux que Noel ce rassemblement ! I

l y a l’ancien à la barbe blanche qui connait tout cailloux grimpable dans le coin et qui distribuera de la Tequila a qui parlera avec lui, une fille qui parle francais avec l’accent africain car elle l’a appris au Bénin, le type qui grimpe 2 fois par an… simplicité, ouverture d’esprit, beaucoup de questions, l’appareil photo qui mitraille (250 photos tout de même…) des T-shirts d’Obama, un sombrero, Terry qui grimpe en chantant, des chiens partout, des coyotes qui me réveilleront en hurlant la nuit, de superbes faucons Red Tail (queue rouge) qui voleront assez près, et ce petit parc, insignifiant sur la carte qui recèle une faune super riche (Lynx, Cougar, Tatous, aigle, plusieurs espèces de cervidés, ratons laveurs, putois et j’en passe…)

Morgan, juste avant le saut en haut de Snake Head !

Malgré mon doigt encore blessé, je grimpe un peu. M’offre tout de même une fissure en 5.10a (6a) de 8-10 m en solo (un gros bloc quoi) et une autre plus longue en 5.10d (6b/6b+) sur coinceurs.

The Hobbit une jolie fissure facile grimpée le matin

Fissure qui me fera faire un joli vol sur un petit coinceur cablé n°2, seule protection du crux ! Le mental est toujours bon !

Contemplation...

Le soir les bières disparaissent vite, la Tequila de l’ancien est un souvenir, un guitariste assez connu dans le coin se défoule accompagné par un djembé, tout le monde parle de tout, Obama encore (seules 2 personnes dans ce groupe se diront pro Mccain), l’ascension nocturne d’une fameuse Squeeze Chimney, sorte de goulet plus proche de la spéléo que de la grimpe ou tout le monde reste coincé… et pour finir une nuit de camping au milieu des mesquites superbes petits arbres très utilisés pour en faire des sculptures.

Le parc, vers l'est, sauvage.

Le retour dimanche sera long, 9h30 de route au total, mais je repars plein d’images et de sensations après avoir touché un rocher superbe, paysages insolites, et encore une fois rencontré des personnes à contre courant de ce qui existe et qu’on peut trouver ici…

Dans le parc..

En repassant par chez Terry, on se rend à nouveau compte que ce n’est pas le Texas qui fera gagner Obama, vu le nombre de petites pancartes qu’affichent les gens sur leurs pelouses. Imaginez chez nous des pancartes Sarkozy sur les pelouses….

J’aurai voulu parler plus longuement des élections, mais la fatigue et le trop plein de travail m’ont empêché d’aller assister au dépouillement du bureau de vote du coin. Il faut tout de même  avoir bien conscience que le rabattage médiatique européen n’est pas du tout cohérent avec ce qui s’est passé ici. En France, les élections présidentielles passionnent les foules, tout le monde en parle pendant des semaines voir des mois. Ici non ! Bien sur, quelques mots tous les jours à la radio ou à la télé, mais absolument aucune surmédiatisation. Ce n’est que lundi et mardi qu’on a commencé à ressentir une certain effervescence. Dans mon école la majorité des personnes soutenait ce nouveau président, beaucoup m’avaient avoué avoir souffert du regard du monde sur leur pays depuis l’ère Bush et souhaitaient réellement que cela cesse. D’autre part, nombreux sont les médias qui ont fait passer cette élection pour celle qui allait changer la face du monde… la plupart des personnes avec qui j’en ai parlé m’ont dit se préoccuper de leur famille, leur maison et de leur boulot, et le reste étant plus que secondaire… alors la face du monde…

Chasseurs croisés sur la route du retour...

Au sein des populations dites « minoritaires » l’émotion était palpable ce matin. Beaucoup sont conscient que le changement de politique n’est pas réellement pour demain, mais le symbole est et restera fort. Comme Juan Carlos (voir « Vamos a Mexico ») qui entrera dans ma salle de cours ce matin pour simplement venir me saluer et me dire avec un grand sourire « I’m happy today ! » déclenchant les rires des mes sympathiques 6ème et surtout les « Obama, Obama…. » et oui chez les jeunes, il faisait vraiment l’unanimité !!!

Parking plein...

Happy Halloween !

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 20:19

Un week end à Houston, calme et placide. Du repos, j’en ai besoin ces dernières semaines sont vraiment chargées en travail, j’ai passé quelques belles journées à travailler enfermé devant mon bureau et mon PC et la fatigue se fait sentir.

Pour ce dimanche je prévoyais d’aller baptiser mon nouvel appareil photo (un superbe EOS 40 D de Canon) dans une forêt du coin, mais finalement, d’invitation en invitation je me retrouve à prendre des cours de Meringue dans une boite latino… No comment… Non, non je n’avais pas bu… Enfin pas trop !

 

Le lendemain, un collègue et ami, Juan Carlos, me propose à moi et à une collègue d’aller faire un tour sur un marché un peu spécial dans le quartier mexicain de Houston. Immersion totale ! Pendant quelques heures nous seront ailleurs… C’est en fait un vaste lieu, ou l’on trouve de tout, de la pastèque la plus banale à de l’électronique de pointe, le tout à des prix plus qu’intéressants.

Mais c’est surtout l’ambiance qui est superbe et exotique pour nous. La plupart des visiteurs sont originaires d’amérique du sud, et nous ne verrons pas d’autres « caucasiens » comme on nous appelle ici…

De tous les côtés, les odeurs de grillades diverses, de confiseries et autres petits plats nous aident un peu plus à nous dépayser. Les couleurs aussi.

 

Juan Carlos en plein discours

Un peu plus loin, une espèce de bar/guinguette est une parfaite invitation à s’asseoir pour discuter en sirotant une bière (Miller light, oui c’est l’apres midi on ne va pas abuser voyons !). Juan Carlos étant prof d’espagnol mais surtout ayant fait des études d’anthropologie, la conversation va bon train, en anglais, en espagnol… Au bout d’un certain temps deux types viennent nous rejoindre et commencent à nous demander d’où nous venons, l’air un peu louche… En fait ils sont simplement étonnés de voir des personnes comme nous à cet endroit ! La encore, la conversation est bien sympathique, les questions sur pourquoi nous venons ici sont nombreuses, et nos réponses les étonnent toujours ! Aller, on nous paye une tournée de plus (Corona cette fois). La piste de danse se remplie, et quelques danseurs téméraires se décident à inviter nos amies françaises. Seule ma collègue accepte d’aller valser sur la piste… Et après le premier cavalier, un autre se propose, puis un autre et encore un…. Et à chaque fois ou presque elle a droit de se voir offrir une bière (elle qui n’aime pas ca)…

 

Non, je n'ai pas bu tout ca !!!

Nous resterons quelques heures dans ce petit Mexique à oublier un peu le travail et à découvrir une autre face de cette grande ville.

 

Ce matin, j’ai commencé à passer mon permis, car ici mon permis français n’est valable qu’un mois. Oui je sais, je suis ici depuis 3 mois, donc 2 dans l’illégalité, mais il parait que personne ne se préoccupe de cela. Heureusement. En fait, le permis de conduire se présente ici sous la forme d’une petite carte qui est LA pièce d’identité par définition et qui est souvent demandée. Bref lorsqu’on nous demande une pièce d’indentité, il est conseillé de montrer son permis de conduire.

Pour le passer, il faut bien entendu commencer par le code … J’ai révisé en tout et pour tout 1h30. Pour le réussir, il faut valider 70 %, c'est-à-dire répondre correctement à 21 questions sur 30. L’ordinateur arrête tout dès que l’on a validé 21 réponses. Rapide, efficace !

Première question : faute… Oups ca commence bien !

En fait je ferais 3 fautes (dont 2 fautes de compréhension… mon n’anglais n’est pas encore parfait !!!). Hélas, il n’était plus possible d’enchaine directement sur l’examen de conduite ce matin, il faudra donc que je retourne finir ce petit examen !

En attendant, je me sauve direction Oklahoma, pour assister à un meeting de grimpeurs… en espérant pouvoir grimper avec mon doigt par encore au top ! 


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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 17:25


Sur Westheimer, vue vers Middle Town


« And you Olivier, will you compete Saturday ? There is a bouldering contest. ». J’étais dans une voiture avec deux autres grimpeurs, lorsqu’un d’eux me posait cette question… Est-ce que j’allais participer à la compétition de blocs samedi… (l’escalade sur blocs consiste à grimper sans assurance des blocs d’une hauteur modérée ou une chute peut être protégée par un petit matelas posé au sol). Je m’entends répondre oui, que c’est une bonne occasion de rencontrer d’autres grimpeurs, et finalement de grimper ! L’organisation est sympa, la salle (oui c’est en salle, pas de rochers à Houston…) est chouette sans être extraordinaire et l’ambiance est immédiatement conviviale. On nous présente le règlement, les différents blocs, les différents niveaux de difficulté : rose c’est le plus simple, puis rouge, blanc, orange, jaune…

Je souhaite m’échauffer dans un truc facile mais pas trop tout de même pour me mettre dans le bain. Il fait assez chaud dans la salle. Aller, je vais partir dans une voie rouge. Persuadé que je suis dans cette fameuse voie rouge, je m’élance sur de petites prises blanches (oui faut pas chercher à comprendre parfois…). Ce premier bloc est teigneux, tout en dévers sur de petites prises et comme j’ai envie de faire bonne figure, je force un peu. Main gauche crispée à fond sur l’avant dernière prise, je m’élance pour aller chercher la prise finale avec ma main droite et j’entends alors, venant de la main gauche, un « CRAC » assez significatif pour un grimpeur : rupture de poulie sans aucun doutes… sur ma première voie lors de cette petite compétition !

Je ferais un bon strapp et je finirai mes voies en grimpant avec trois doigts pour la main gauche.

 

Du coup, me voici confronter pour la première fois à ce terrible système médical tant remis en cause un peu partout dans le monde et montré du doigt comme étant l’exemple à ne pas suivre.

En fait il y a quelques petites précisions à apporter pour que tout paraisse plus clair… et plus réaliste ! Ici il n’y a pas de système de couverture médicale comme c’est le cas en France avec la sécurité sociale. Les assurances maladies proposées sont en fait l’équivalent de la sécu plus une mutuelle complémentaire, mais la principale différence est que tout le monde ne bénéficie pas d’une telle assurance ! En effet il est impossible de souscrire à un service de santé si on n’a pas de travail : un chômeur ou une personne sans papier ne pourra pas avoir recours à un service médical de qualité car le cout sera bien trop important. Et oui, c’est l’employeur qui va inclure dans le contrat d’embauche la souscription à une assurance maladie en prenant en charge une partie plus ou moins grande de ce service. Vous l’avez compris, pas de couverture universelle : il vaut donc mieux avoir un bon contrat de travail !

Pour ma part je suis plutôt gâté, et je peux donc aller consulter un spécialiste de la main pour un diagnostic plus précis de ma blessure. Une fois au cabinet, en 15 minutes, on me pause quelques questions avant de me faire des radios et le diagnostic clos la séance ! Je paye tout cela 25 dollars… qui ne me seront pas remboursés. Il faut prendre l’habitude : pas de remboursement intégral, mais une franchise à payer, définie par la couverture dont on dépend. Mais quelques soient les examens fait dans ce centre médical, je paierai toujours 25 dollars. Par contre en cas de pépin grave, d’hospitalisation… on peut avoir une grosse, très grosse franchise à payer si la couverture n’est pas des meilleures… Encore une fois, je pense être gâté, en aucun cas je ne paierai plus qu’en France.

Pour le moment me voici avec une attelle placée sur mon doigt blessé avec pour toute consigne de ne peut pas le solliciter jusqu’à ce que toute douleur/gêne disparaisse.

 


Cette petite expérience m’amène à visiter une pharmacie ! Allons-y !



 En approchant, je suis déjà surpris par l’enseigne publicitaire qui est placée sur le bord de la route… Ca doit être un médicament que je ne connais pas !!!


Oui oui, on parle bien des fameux chips vendus dans des tubes... Oui c'est une pharmacie...

 

A l’intérieur, plus rien ne me surprend, entre costumes pour Halloween, bouteilles de vins ou sodas, on trouve tout de même un petit guichet ou on peut prendre livraison de ses médicaments.



Mais si je vous promet, c'est une pharmacie !!!


En fait, dans presque tous les supermarchés, il y a un « coin » pharmacie et la plupart des Advil, Ibuprofènes… sont en vente libre dans les rayons… Tient ca me rappelle un projet de loi en France non ???



Toujours dans la même pharmacie...

 

Bon j’ai choisi CVS comme exemple car c’est sans doute la seule enseigne qui mentionne pharmacie. Il y en a d’autre comme Wallgreen… qui se trouvent un peu partout en ville, mais dont l’abondance le long de cette rue, Westheimer est non négligeable !



Mes courses dans la pharmacie, uniquement pour la photo (je n'achète pas ce genre de choses en général !!!)


En fait, mon quartier est plutôt tranquille, mais si je parcours 200 m vers le sud je me retrouve sur une rue terrible : Westheimer.

35 km de long (oui oui vous lisez bien…), orientée du centre de la ville vers l’ouest, 35 km de business, de commerce en tous genre. Oui 35 km bordés de tout et n’importe quoi.



Un centre commercial typique !


Au premier abord rien ne différencie cette rue comportant 2 fois 4 voies de circulation (une grosse autoroute en France quoi…) d’une rue d’une grande ville d’Amérique du sud ou de n’importe quelle ville d’un pays moins au devant de la scène que les USA.

 


Westheimer vers l'ouest...


...et vers l'est


Il y a de tout, magasin ou hôtels de luxe, restaurants en tous genres (dont l’aspect extérieur ne laisse en aucun cas présager de la qualité de la nourriture, méfiance donc : le plus joli n’est pas le meilleur !), magasins divers et variés allant la aussi du plus infâme buibui au luxe extravagant… Bref 35 km de centres commerciaux accolés les uns aux autres ou presque tout est possible…



Pourtant lorsqu’on s’éloigne de 100 m à gauche ou à droite, tout est plus calme, et il même possible de trouver de véritables morceaux de forêts ! Etrange.

 

Oui, étrange cette ville, tellement verte, où j’ai plus souvent l’impression d’etre en fôret que dans mon ancien appartement entouré de champs de mais. Il y a deux jours je me rendais au théâtre, assister à une représentation de Cyrano de Bergerac. Je décidais de prendre les « petites rues », en traversant Memorial Park (plus grand parc du centre de Houston), véritable petite foret non loin du centre de la ville. Je me suis surpris à éprouver un réel frisson en voyant les grattes ciels apparaitre d’un coup devant moi, après ce passage entre les arbres, à la tombée de la nuit, moment ou les lumières s’allument là haut. Downtown (centre ville) est un endroit fascinant, propre et finalement très esthétique, presque clinquant. Dans cette ambiance particulière, je me demandais à quelle sauce serait servi le chef d’œuvre d’Edmond Rostand. Le résultat allait bien au-delà de mes espérances, décors et costumes superbes, mise en scène remarquable et acteurs magnifiques. Standing ovation pour l’acteur incarnant « Cyrano », dont le ton fut parfait tout au long des 3 heures de spectacle, se lâchant sur l’Hippocampelephentocamelos  ou trouvant le ton juste pour enchainer la fameuse tirade :

This a rock, a crag, a cape,
A cape? say rather, a peninsula!
  

 

En rejoignant mes pénates, je me retournais une dernière fois vers les sommets illuminés des buildings que je ne vois pas de chez moi, fasciné par ce spectacle qui me semble toujours irréel, moi qui ait toujours préféré la nature à la ville… Etrange !

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 17:42

2 semaines sans nouvelles et me revoilà à écrire quelques mots dans mon blog. Depuis mon retour de Floride, tout est allé très vite : reprendre le rythme de Houston, perturbé après l’ouragan, retrouver l’école et mes élèves… et surtout essayer de libérer les week ends pour pouvoir vadrouiller un peu.

En ville les séquelles de Ike commencent à disparaître doucement. On peut encore voir pas mal d’arbres par terre à certains endroits, mais les feux rouges fonctionnent à nouveau partout, l’air conditionné turbine à nouveau à outrance, et tout le monde est à nouveau au travail. Et oui même durant cette période de Fall Break, c'est-à-dire les vacances d’automne, l’école est finalement ouverte. L’ouragan nous a fait rater 2 semaines. 2 semaines sans électricité, donc 2 semaines à attendre tous les jours l’annonce d’une réouverture prochaine. Les 2 classes de terminales ont eu le droit à des cours dans les bâtiments d’une grosse entreprise française chez qui on ne vient par hasard… Logés au 21ème étage, nous avions droit à une vue sympa sur la ville et surtout nous avons pu limiter le retard sur un programme déjà bien chargé. Il a été décidé ensuite d’annuler ces vacances d’automne afin de ne pas prendre plus de retard. Pour moi qui ait eu droit à un sympathique séjour en Floride ce n’était pas une grosse perte, mais d’autres avaient des réservations diverses à annuler !

Au retour en cours, certains élèves n’avaient pas encore de courant chez eux ! A ce jour tout est heureusement rentré dans l’ordre.

 

Pas de vacances donc, alors autant profiter au maximum des week ends ! Le club de grimpe, les « Texas Mountain Riders » prévoient un week end à Enchanted Rocks, qui est sans doutes le principal site d’escalade du centre Texas. Faut-il rappeler que le Texas est une fois et demi plus grand que la France ?

Main Dome

Enchanted Rocks, est un aussi un State park, lieu superbe, ou de nombreux randonneurs et grimpeurs découvrent ces splendides domes granitiques au milieu des cactus et des mesquites (arbres avec deux sortes de feuilles, du à la présence d’un parasite). Les indiens avaient nommés ce coin « Enchanted Rocks » car la nuit, la roche émettait des craquements dus à l’amplitude thermique.

Vers l'est

Ce petit parc est situé à côté d’une ville étonnante : Fredericksburg. Oui comme en Allemagne ! C’est d’ailleurs une des anciennes colonies allemandes du Texas, regroupant des immigrants allemands aux alentours de 1845. On retrouve donc de nombreux noms à consonance germanique sur les enseignes des restaurants et des magasins. La ville en elle-même est plutôt jolie, et accueille lors de mon passage, une véritable Oktober Fest avec de la véritable bière allemande ! Bref un petit gout de chez moi, alors que je suis à 4h30 de Houston.

 

Finalement nous ne sommes que 3 pour ce week end trip, Vonda, Terry et moi. Terry vient de l’Oklahoma, où il a équipé de nombreuses falaises. 32 ans de grimpe derrière lui l’ont amené à côtoyer entre autre Wolfgang Güllich et à réaliser des ascensions telles que le Nose ou Astroman. Vonda, est la « trip organizer » du club, toujours motivée pour partir grimper. Tous les deux de plus de 20 ans mes ainés, je me retrouve jeunot à espérer que la grimpe ne sera pas trop exigeante.

Main Dome tout proche

Au programme pour ce week end de la dalle, et encore de la dalle. Il y a aussi de nombreuses fissures par ici, mais ce sera pour une prochaine fois. De la dalle j’ai dit ! Dalles équipées, mais loin d’être sportives, puisqu’il n’y a guère plus de 3 ou 4 points en moyenne pous 20 à 30 m de longueur. Bref, c’est un joli retour au Run Out, un an après le Yosemite. Terry, veut s’échauffer dans un 5.11a (6b+/6c), mais il s’arrête vite : le mental n’est pas prêt. Je décide d’aller faire un tour dans la voie pour voir, et finit au relais : surmotivé ! Toute la journée en fait je monterai les cordes, accumulant les Run Outs de 5 à 10 m dans de superbes dalles plus ou moins inclinées, riches en knobs lorsque verticales. Je finirai par enchaîner un 6c avec un joli run out de 8m après le 2nd point, le 3ème point étant un coinceur, puis à nouveau un joli run out plus facile pour finir. Concentration au top, moral solide, un vrai bonheur, avec juste derrière moi le Main Dome et la lumière du soleil couchant.

 

Stranger than Friction, 5.10b (6a+/6b)

Sur le bord de la route, on se rend compte qu’ici la marmotte des Alpes est remplacée par les ratons laveurs ou les tatous, dont les cadavres jonchent les bas cotés. Et même un énorme cochon noir, ressemblant plus à un phacochère qu’à un sanglier.

 

Terry dans "French Route", la voie d'échauffement, 5.11a (6b+/6c avec 3 spits pour 22-23 m)

Le retour est toujours plus ennuyeux que le trajet d’aller, cependant, il est toujours agréable de discuter en une langue étrangère, en regardant un paysage si différent : par ici, c’est entre l’Afrique et le sud de l’Espagne, des cactus partout, des vallons… Je n’ai qu’un hate : revenir ici grimper de la fissure ! Ce sera pour bientôt, mais un voyage en Oklahoma (juste au nord du Texas) est aussi prévu prochainement, pour assister à un rassemblement de grimpeurs, puis pour Thanksgiving sans doutes un tour à Los Angeles et plus précisément Joshua Tree pour 4-5 jours de grimpe.

En attendant, merci à tous ceux qui m’envoient toujours régulièrement des mails et des commentaires, cela me fait toujours énormément plaisir d’avoir des nouvelles de France !

Pour finir, un peu de météo… Température aux alentours de 28 ° en journée, avec une seule fois un minimum de 15° un matin. Plus d’humidité. Une seule averse en un mois, sinon soleil, soleil, soleil… T-shirt, short… j’étais même dans la piscine la semaine dernière…. Je vous laisse ;o)

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 18:34

Et oui, quelle question n’est ce pas, en fait il faudrait même dire qui a tué la « maman » de Bambi… ou était ce le père….Bon en tous cas j’ai une piste !!! Je vais donc essayer de relater mes rencontres et expériences de cette semaine à Pensacola en Floride sans trop me laisser emporter ni prendre position… Dur dur !


 Jusqu’à présent, à Houston, je fréquentais essentiellement des personnes de mon école, ou alors des grimpeurs, curieux et ouverts. De plus Houston est une ville cosmopolite, regroupant 90 nationalités (22 à l’école), bref un tel lieu ne peut pas réellement être considéré comme représentatif de l’état d’esprit d’une nation entière. D’autant plus que lors de la plupart de mes virées j’étais entouré d’autres français avec qui il était facile de communiquer et de partager un ressenti. A Pensacola, je me retrouvais seul « frenchy » dans cette petite ville tr-s américaine. Mes premiers contacts furent encore une fois des grimpeurs, toujours aussi curieux et près à se déplacer à l’autre bout du monde pour toucher des cailloux, ou encore des amis d’amis, eux aussi plutôt ouverts.

Aussi je commençais à me demander si tous les clichés américains qu’on nous faisait ingurgiter outre atlantique étaient réellement fondés. Lorsqu’un soir Kevin m’appelle pour me demander si je souhaite aller à un « sporting’s man meeting » dans une église baptiste (évènement organisé par un gros client de sa boite d’où sa présence plus ou moins obligatoire en ce lieu) je réponds comme à mon habitude par l’affirmatif, curiosité oblige. Devant l’église, (en fait un complexe baptiste énorme, gymnase, église et j’en passe…) je me gare sur un parking ou les 4x4 énormes laissent à mon modeste véhicule le rôle d’un joujou, et encore ! Je n’ai jamais vu autant de ces gros machins en un seul lieu ! Persuadé que je vais assister à une sorte de messe ou je ne sais quoi de religieux, je ne comprends pas le pourquoi d’un tel rassemblement… Pourquoi que je saisi quasi instantanément à mon entrée dans le bâtiment : d’abord une tombola, il faut placer sont ticket dans l’urne correspondante (homme, femme, enfant) puis j’entre dans le gymnase de l’église ou se déroulera la soirée et là d’un coup je comprends ! Je vais assister à un meeting de chasseurs baptistes et aussi étrange que cela puisse paraitre, ce meeting à lieu dans une église, avec toute la panoplie caricaturale du chasseur : des gros flingues pour commencer un peu partout, des hommes habillés en tenue camouflage, et sur les murs du gymnase une collection de bustes de cerfs (60, 80 ???) telle une belle galerie de trophées. Bustes, pas bois ! Ce sont donc 120 à 160 paires d’yeux de verres qui nous contempleront durant ces festivités… Le plus beau trophée est même placé sur un support rotatif motorisé afin de pouvoir l’admirer sous tous les angles. Un grand nombre d’enfants de tous âges participent à cet évènement, au milieu des armes et des vidéos de chasse projetées sur un mur. Après le repas, la tombola commence, et bien entendu, vous aurez compris que les lots concernent la chasse. La copine de Kevin gagnera un œuf d’autruche décoré, atrocement kitch…, bien entendu j’hériterai d’un lot ! Non pas un fusil, tout de même, mais un tabouret/camouflage contenant 2 boites de cartouches !


Kevin empochera un bon pour une peinture camouflage d’un fusil… L’organisateur de l’évènement prend ensuite la parole, et commence par présenter un film de chasse à l’arc ou chaque bête abattue est fièrement présentée puis il nous fait une petite démonstration de tir à l’arc sur 8 ballons placés à une quinzaine de mètres. Une fois les ballons explosés, il demande à la fille de son ami si elle veut lui faire confiance, vous aurez deviné la suite, elle se place devant la cible avec une pomme sur la tête. Kevin et moi sommes à la limite de sortir quand le type avoue sa « blague » et nous annonce qu’il serait incapable de faire une telle chose… Je lâche un sourire très jaune ! Après cette démonstration pénible pour moi, le tireur se lance dans un prêche de 45 minutes pour essayer de nous faire comprendre comment il avait changé, je cite « grace à dieu ». Bref son discours se résume à un monologue abordant uniquement sa personne, et expliquant sans aucun lien avec son sujet comment il arrivait à être heureux avec sa famille. Bref un discourt que j’ai trouvé profondément égoïste (et d’autres personnes avec qui j’en parlerai plus tard aussi…), et qui finalement résume la finalité de sa croyance à l’aboutissement de son bonheur personnel. Il me semblait qu’on m’avait appris qu’il fallait faire passer les autres avant soi lors de mes années de catéchisme… La traditionnelle prière clos ce discourt, avec de véritables ordres « baisser vos têtes et priez, laissez Jésus entrer dans vos cœurs », « y’a-t-il quelqu’un qui ne sent pas Jésus entrer dans son cœur »… et avant l’ « alléluia » final, nous sommes invités à remplir une petite carte afin qu’on puisse nous contacter plus tard. Sur cette carte, quelques questions récurrentes qu’une personne lambda pourrait se poser, sont indiquées et la première n’est autre que « je voudrais savoir comment rejoindre le paradis après la mort ». Je vous laisse juger…


 Le lendemain j’aurai simplement du mal à parler anglais, rejet inconscient de ce que j’ai vu, mais heureusement mon séjour à Pensacola, ne se résume pas à cette soirée fort intéressante (sans ironie, j’ai appris beaucoup !).


Kevin m’emmènera encore une fois dans la National Seashore, coté baie cette fois ci, peu de vagues, plages calmes, dunes boisées, cactus, méduses, hickory et autres chênes exotiques un peu partout.


Ou encore un dauphin qui saute non loin d’une autre plage alors que nous étions avec sa famille à chercher des coquillages.

Je suis rentré à Houston le dimanche soir, 8 heures de route dans l’autre sens cette fois ci, à retraverser Alabama, Mississipi et Louisiane, paysages toujours déroutants, marécageux. Aucun problème pour mon appartement qui n’a subi aucun dommage, par contre la ville souffre encore, et il y a toujours 1 habitant sur 4 environ qui n’a pas d’électricité.

Mon école est encore fermée, cela fait maintenant 2 semaines, mais heureusement la société Total nous prête des locaux afin de pouvoir retrouver les élèves de terminales qui ont un examen à préparer tout de même ! A priori tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici lundi, et dire qu’une semaine plus tard nous avons les vacances d’automne… En ville ca reste le bazar, avec encore beaucoup de feux rouges qui ne fonctionnent pas, des branches cassées un peu partout, des panneaux tordus… Mais peu de choses réellement graves, le principal problème étant le manque d’électricité !











 Pour finir voici deux liens. Le premier est un clip vidéo d’une nouvelle chanson d’un groupe de rock américain. Clip qui a été diffusé au cinéma avant le film (Burn after reading) des frères Coen. Je me passerai de tout commentaire, essayer d’écouter les paroles même si les images parlent d’elles mêmes…

http://www.nationalguardwarrior.com/


(cliquer sur "watch video")

Le second est une vidéo lors de la prérentrée des écoles de district de Dallas. Tous les profs et personnels de plusieurs écoles sont rassemblés dans cette énorme salle et la motivation du début d’année commence… (l'élève est en CM2)

http://fr.youtube.com/watch?v=HAMLOnSNwzA



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